Juliette Thomas n’a pas gagné son Paris: "Mais pour une première sur marathon, c’est un très bon chrono"
L’athlète gaumaise tentait ce dimanche, à Hanovre, de se qualifier pour le marathon des Jeux. Mais elle a craqué dans le final.
- Publié le 16-04-2024 à 11h11
On avait déjà imaginé le titre: "Rome, JO et Juliette." Déjà qualifiée, sur semi-marathon, pour le prochain championnat d’Europe d’athlétisme, en juin à Rome, Juliette Thomas espérait faire coup double ce dimanche en décrochant son ticket pour les JO de Paris.
Mais le défi s’annonçait très solide puisqu’il lui fallait, à Hanovre, réussir le minimum olympique sur marathon (2 h 26.50) pour sa toute première tentative sur la distance.
La sociétaire de l’AC Dampicourt y a cru, durant près de 30 km, lorsqu’elle était encore sur les bases d’un chrono avoisinant les 2 h 27, mais son allure a faibli ensuite et au final, elle a dû se "contenter" d’un chrono de 2 h 31.40.
Ce qui, pour un premier essai, s’avère tout à fait remarquable. Mais en même temps insuffisant pour prendre part au grand rendez-vous parisien, au même titre que Florine Gaspard, Chloé Herbiet et Neisser Loyola, les sportifs luxembourgeois qualifiés jusqu’ici.
"Quand j’ai franchi la ligne, j’étais extrêmement déçue, confiait hier l’athlète gaumaise sur le chemin du retour. Mais je savais aussi que c’était un très gros challenge. J’étais dans le rythme. Tout se passait bien au niveau respiratoire, les jambes suivaient. Mais après 15 km, j’ai commencé à ressentir des petites crampes d’estomac, des points de côté. Est-ce que j’ai mal digéré quelque chose ? Je n’en sais rien. Quoi qu’il en soit, il fallait le tenter et au final, c’est un très bon chrono pour ma toute première sur la distance. Méline Rollin, qui vient de battre le record de France en 2 h 24.12, avait couru son premier marathon en 2 h 33. Je pense que j’ai donc de la marge."
"J’aurais bien bu tout ce qui passait à ma portée"
Et elle aurait sans doute eu de plus sérieuses chances de qualification si les Jeux étaient arrivés un an plus tard.
"Mais ça, on ne choisit pas, enchaîne-t-elle. Dès lors qu’on sait que les minima seront encore plus sévères d’ici quatre ans, c’était bien que je tente ma chance. J’ai apprécié de courir sur cette distance. Et désormais, j’ai des repères. Je sais qu’il y a des points à travailler pour faire mieux. Lesquels ? Une préparation plus longue, avec davantage de semaines à un haut kilométrage et divers petits détails qui font gagner de précieuses secondes. Une meilleure gestion des ravitos et de l’hydratation par exemple. Parce qu’après 35 km, j’aurais bien bu tout ce qui passait à ma portée tant j’avais soif. Bref, il reste du boulot, mais j’ai encore du temps devant moi."
Elle n’est en effet âgée que de 23 ans et rares sont celles qui se sont offert ainsi un minimum olympique sur leur première tentative, surtout à un âge similaire ou presque.
Place désormais à un peu de repos avant d’entamer la préparation pour l’Euro de Rome, où elle ne se rendra pas sans ambition.